Le Vatican accueille des milliers de visiteurs chaque jour, qu’il s’agisse de fidèles venus recevoir la bénédiction du Pape ou de simples touristes curieux de découvrir le cœur spirituel et politique de l’Église catholique romaine. Cependant, la vie intérieure du Saint Siège est toujours restée confidentielle. Dispositif de sécurité, archives secrètes entreposées dans un bunker souterrain ou encore un observatoire pour des recherches spatiales, voici quelques curiosités à propos du Vatican que vous ne connaissez pas forcément

(Vue de la coupole de la basilique Saint-Pierre)

La Cité du Vatican est un État à part entière avec sa propre gare, son supermarché, un journal, une radio (Radio Vatican) qui émet dans le monde entier, un bureau de poste et même plusieurs équipes de football, qui se retrouvent à l’extérieur de l’enceinte du Vatican pour s’affronter.

Un Pape malgré lui...

Le cardinal Joseph Ratzinger a été élu, en avril 2005, chef de plus d’un milliard de catholiques, titre qu’il n’a pas souhaité. Huit ans avant de devenir Pape, l’évêque de Rome avait même présenté sa démission. Pour de nombreux fidèles, quoique le souverain pontife dise, c’est comme si Dieu le disait. Benoit XVI ne voulait pas de cette responsabilité immense envers toute l’Église. Selon ses dires, attendre la décision du conclave était comme marcher vers la guillotine. Percevant le devoir de diriger comme un fardeau, il aurait comparé son élection à "une lame, tombant sur [son] épaule ".

... protégé, suivi et encadré à chaque instant.

Un dispositif de sécurité impressionnant régit le fonctionnement du Vatican. La protection du Pape est la priorité du garde du corps personnel de Benoit XVI, qui dispose d’une équipe de 150 personnes dûment entrainées. La difficulté principale de son garde du corps est qu’il doit laisser le Pape pouvoir approcher les gens, tout en lui garantissant un minimum de protection. Jour et nuit, les gendarmes de l’État de la Cité du Vatican, 250 officiers de la garde suisse pontificale et pas moins de 250 caméras de surveillance contrôlent le territoire. Le mercredi requiert une attention particulière. Jour de l’audience générale sur la place Saint-Pierre, plus de 30 000 personnes venues du monde entier se pressent pour voir le Pape en personne et recevoir sa bénédiction. Avant cela, ils auront dû passer un contrôle de sécurité qui filtre les personnes et les sacs, comme dans un aéroport international.

(Officier de la garde suisse pontificale)

Des trésors accumulés depuis des siècles laissés à l’abandon

Les archives secrètes du Vatican, qui proviennent de plus de 630 fonds différents, représentent 85km de rayonnage de textes de lois religieux, dossiers confidentiels et messages diplomatiques datant de plus de 1000 ans. Seul l’évêque et préfet des archives, Sergio Pagano, et son équipe en ont le droit d’accès. Ils supervisent entre autres, des travaux de restauration uniques, tels que ceux réalisés sur les documents originaux de l’interrogatoire de Galilée par l’Inquisition en 1633. A cette époque, l’Église enseignait que la Terre était le centre de l’Univers. La théorie du scientifique tenait donc de l’hérésie. Les manuscrits de Galilée ainsi que les documents de l’Inquisition comptent parmi les plus importants de l’histoire de la science et de la religion. Or, ils sont actuellement gravement endommagés par des bactéries et des insectes. L’incroyable collection d’art dans les réserves du musée du Vatican, sûrement l’une des plus importantes au monde, est la proie des perce-bois. Une équipe de restaurateurs est en charge de cataloguer, restaurer et conserver plus de 80 000 trésors, fruits de siècles de missions catholiques en Afrique, Asie et Amérique Latine. Ces objets présentent aujourd’hui d’importantes détériorations. Négligés depuis longtemps, leur état de conservation est très mauvais, et il n’existe pas de document répertoriant le volume total de la collection.

Un observatoire du Vatican au service de la science

Castel Gandolfo, à 24km de Rome, est le lieu qui sert de résidence au Pape durant l’été. Il abrite également l’observatoire du Vatican, sous la direction de prêtres jésuites. Guy Consolmagno est un chercheur américain et jésuite, spécialiste dans l’exploration des météorites, "témoin silencieux de la création de notre système solaire". Ancien chercheur pour la NASA et professeur à Harvard et au MIT, il a été nommé par ordre du Pape pour étudier l’espace. Ces recherches seraient motivées par le désir de trouver un sens supérieur à la vie. Entre culture du secret et recherche de la transparence, le Vatican reste plus que jamais tiraillé entre tradition et modernité.

Karolyn Simon (http://www.lepetitjournal.com/rome.html) 08 septembre 2011

Je n'ai vu qu'une petite partie de l'état du Vatican. En lisant cet article j'ai encore apprit des choses.
Je vous conseille, à vous qui prévoyez une petite escapade romaine de vous aventurer au Vatican : c'est magnifique et ne ratez pas le Musée du Vatican, les trésors dont il regorge sont à coupés le souffle !