"L'Italie est le pays de la culture, alors moi je dis aux chefs d'entreprise: qu'attendez-vous ?", déclarait Matteo Renzi début mars lors d’un déplacement en Sicile. Cet appel à un secteur privé généralement frileux en matière de mécénat devrait désormais bénéficier à court terme d’un cadre législatif favorable. Vendredi 23 mai, le Conseil des ministres a en effet approuvé un décret approuvant la défiscalisation des dons permettant de financer l’entretien, la protection et la restauration du patrimoine historique et culturel italien en donnant la possibilité aux particuliers et aux entreprises de bénéficier d’une réduction d’impôt qui équivaut pour ces dernières à 65% des versements sur trois ans, pris dans la limite de 5 pour mille du chiffre d’affaires. En contrepartie, dans un souci de transparence, les bénéficiaires de ces dons s’engagent à en publier le montant et à rendre compte de l’utilisation qui en a été faite. Pour le ministre de la Culture Dario Franceschini, il s’agit d’une petite révolution qui redessine les liens entre le privé et le public en Italie. Le décret qui semble satisfaire les professionnels du secteur répond à un besoin urgent dans un pays qui possède de véritables trésors mais où le budget consacré au secteur de la culture, l’un des plus bas d’Europe, est régulièrement revu à la baisse : en dix ans, crise oblige, il a baissé de 27 %. En 2014, il s’élève à 1,4 milliard d’euros contre 1,5 milliard d’euros en 2013.

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décidément trés courageux ce Renzi.

Matteo Renzi semble être un homme politique courageux, à suivre...

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