Une conférence donnée par Patricia Mindus, professeure à l'Université d'Uppsala de Suède (en langue italienne).
LA CITOYENNETÉ ET SON CONTRAIRE DANS L'UNION EUROPÉENNE
Dans le cadre du semestre de la présidence européenne, confié à l'Italie (01/06/2014 - 31/12/2014), l'Institut est heureux de débuter une série de conférences prévues à Montréal sur les aspects importants de la réalité européenne contemporaine. La conférence sera donnée en langue italienne par le Prof. Patricia Mindus, du département de philosophie de l’Université d’Uppsala en Suède.
Mardi 23 septembre 2014 - 18 h 30
Institut Italien de Culture - 1200 Av. du Dr. Penfield - Montréal
Entrée libre
Conférence en langue italienne
Informations: 514-849-3473
À l’aide d’exemples liés principalement au contexte européen (citoyenneté européenne par rapport à la citoyenneté nationale des États membres), la conférence se penchera sur ce que signifie «citoyenneté européenne» aujourd'hui?La sociologie, les sciences juridiques et les sciences politiques opèrent avec des concepts très différents et ils sont incompatibles.
Pour la sociologie, l'opposé du citoyen est le paria. En jurisprudence, le citoyen est soit d'un autre État ou un apatride. Finalement, pour les sciences politiques, le citoyen est la personne qui n'a pas d'influence sur le processus de prise de décision. En sociologie, vous pouvez avoir la citoyenneté, être muni d'un passeport et ne pas avoir le droit de voter, par exemple un Rom hongrois. Alors qu’en sciences juridiques, on peut retirer la citoyenneté à une personne sociologiquement intégrée dans la société, comme ce fut le cas, récemment discuté par la Cour de justice (CGE), de l'Autrichien qui est devenu apatride. Dans le processus de prise décision européenne, ignorer ces différences crée des problèmes. Aujourd'hui, il est difficile de distinguer le status personae (status personnel) du statut civitatis (status civique) dans l’Union européenne, sans en impliquer la protection des droits fondamentaux.
La confusion se reflète aussi dans le débat sur les critères d'octroi de la citoyenneté (ius soli, ius sanguinis). Si on ne trouve pas le moyen de lier les droits de citoyenneté à certains critères d'attribution, les politiques de la citoyenneté européenne sont susceptibles d'apparaître arbitraires. Mais la confusion est due aussi à l'origine des récentes propositions paradoxales, exemple, de pour résoudre le problème de la dette publique en vendant la citoyenneté (Malte, novembre 2013). Il existe un moyen pour sortir de cette situation: en développant une théorie fonctionnelle de la citoyenneté.
La professeure Patricia Mindus, de l’Université d'Uppsala en Suède, a récemment présenté le sujet de sa thèse auprès d’un public non universitaire, dont un nombre de fondations, à la télévision suédoise, l'Europol à la Haye, et dans débats publics organisés par la Commission européenne à l'occasion de l’année du citoyen européen 2013.
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Informations
Date: mardi 23 septembre 2014
Horaires: 18 h 30
Lieu: Institut Italien de Culture - 1200 Av. du Dr. Penfield - Montréal
Organisé par: Institut Italien de Culture de Montréal
En collaboration avec: Institut Italien de Culture de Toronto