Alors que dimanche et lundi prochain se déroulera le second tour des élections municipales, les Italiens semblent se désintéresser toujours plus de la vie politique. Selon un récent sondage retranscrit hier dans le Corriere della sera, 70% des citoyens déclarent ainsi ne pas se préoccuper des affaires politiques de leur pays. Un chiffre en forte hausse puisque 6 ans auparavant, en 2006, ils étaient "seulement" 44%. Lors du premier tour des élections municipales du week-end dernier, le taux de participation a ainsi chuté sans surprises à 67%, contre 74% l’année précédente, sans compter le grand nombre de bulletins blancs et nuls retrouvés dans les urnes. Les très bons scores obtenus par le mouvement populiste 5 Stelle dans de nombreuses communes sont également le reflet de ce rejet massif de la politique dite "traditionnelle". D’ailleurs, seulement 2% des Italiens disent avoir confiance dans les partis qui les représentent au parlement. 43% des sondés déclarent qu’ils ont arrêté de s’intéresser à la politique du fait de l’apparente corruption qui semble persister dans cet univers. La preuve en est avec les procédures judiciaires ouvertes tout récemment à l’encontre de la Ligue du Nord et du parti de centre gauche La Margherita pour détournements de fonds publics. Mario Monti, qui n’est affilié à aucun parti, pourrait profiter de cette défiance généralisée envers le monde politique pour présenter sa candidature lors des élections législatives de 2013. Et pourquoi pas devenir ainsi le premier technicien élu à la tête de l’Etat italien.
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Comme quoi, le désintéressement profite toujours à quelqu'un.
Heureusement pour l'Italie, il n'a pas l'air aussi pourri que certainS.