Les sarcomes sont des tumeurs développées aux dépens des tissus dits de soutien, c'est-à-dire de la "charpente" de l'organisme.
Ils peuvent donc se développer dans l'os (ostéosarcomes), les muscles (rhabdomyosarcomes), ou les tissus "conjonctifs" (sarcomes des parties molles).
Ici l'on va se pencher sur le plus fréquent, le sarcome des parties molles.Les sarcomes des tissus mous sont définis comme les tumeurs malignes développées aux dépens du tissu conjonctif commun extrasquelettique comme tissu adipeux, tissu musculaire, vaisseaux et système nerveux périphérique.
Les sarcomes des tissus mous sont des cancers très rares, proportionnellement plus fréquents chez les enfants que chez les adultes.
Le diagnostic et la prise en charge des sarcomes des tissus mous comme des sarcomes osseux relèvent d'équipes hautement spécialisées dès le début de la prise en charge.
Épidémiologie et description :Les sarcomes sont des tumeurs rares.
En France, leur incidence annuelle est de 2 pour 100 000 habitants, ils représentent 1% des cancers.
Les causes ne sont pas identifiées.
Le sarcome des parties molles regroupe en fait plusieurs sous-types de sarcomes en fonction de la cellule cancéreuse.
Il peut s'agir de fibrosarcomes, de liposarcomes (cellules graisseuses), de leiomysarcomes (cellules des muscles lisses), de synovialosarcomes, de l'histocytome fibreux malin.
Par ailleurs, les sarcomes des parties molles touchent préférentiellement les membres inférieurs, puis les membres supérieurs.
Plus rarement, les sarcomes des parties molles peuvent toucher le tronc, la partie lombaire, le cou.
Diagnostic :Le sarcome peut se présenter comme une tuméfaction située au niveau du membre supérieur ou inférieur.
Certains éléments évoquent le caractère malin de la tumeur : ce sont essentiellement la profondeur, la rapidité de la croissance et la taille de la tumeur.
La douleur reste un élément assez peu spécifique.
Une imagerie (échographie, scanner) pourra permettre de visualiser la tumeur.
Une IRM, examen clé dans le sarcome, sera alors réalisée.
Si l'IRM suspecte un sarcome, alors une biopsie sera réalisée.
Celle-ci permettra de prélever un morceau de tumeur.
L'anatomopathologiste analysera le morceau de tumeur et fera le diagnostic de sarcome.
Le bilan d'extension de la tumeur sera également réalisé.
Celui-ci évaluera l'extension locale et à distance.
L'IRM est l'examen de référence pour évaluer l'étendue locale du sarcome.
Pour évaluer l'extension de la tumeur à distance, on réalisera un scanner thoracique et/ou abdominal en fonction de la localisation de la tumeur primitive.
Traitement :Le traitement dépendra de la taille de la tumeur, de l'extension locale et à distance.
La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie sont couramment utilisées.
La chirurgie consiste en l'ablation élargie de la tumeur. En effet, une ablation trop limitée expose le patient à une augmentation du risque de rechute locale. Parfois, si la tumeur est étendue ou mal placée et si sa taille ne peut être réduite, le chirurgien peut être amené à réaliser une amputation.
La radiothérapie est souvent réalisée après la chirurgie pour consolider l'effet de celle-ci.
La chimiothérapie peut être réalisée avant la chirurgie pour faire diminuer la taille de la tumeur, parfois après la chirurgie ou parfois être la seule modalité de traitement.
Sources : www.igr.fr