Selon une étude d’Eurobaromètre sur les aspirations et craintes de 30 000 Européens âgés de 15 à 35 ans, les Italiens se révèlent être les plus pessimistes à propos des études supérieures et du travail. Quatre Italiens sur dix ne considèrent pas l’enseignement supérieur comme une solution prometteuse pour un avenir plus sûr. De plus, ils sont très préoccupés par le manque d’opportunité de travail et par les salaires proposés trop bas pour subvenir à leurs besoins
Quatre jeunes Italiens sur dix ne considèrent pas l’université comme une bonne voie à prendre pour leur futur. C’est le chiffre le plus élevé d’Europe. La moyenne européenne est de moitié moindre. Les chiffres sont également préoccupants pour la France (35%) et l’Espagne (23%). En revanche, dans les pays nordiques, la quasi-totalité voit dans les études une chance concrète et un choix intéressant pour l’avenir.
Un manque d’orientation et de cohérence entre les études et le travail
Les inquiétudes des Italiens dans ce domaine sont similaires à celles des autres jeunes Européens, mais se révèlent encore plus fortes concernant la possibilité de trouver un travail cohérent avec le parcours d’études suivies. Les Italiens sont ceux qui jugent le plus sévèrement les activités d’orientation et de conseils proposées durant le parcours scolaire, sur les opportunités de formation et les secteurs qui n’embauchent pas.
Pour effectuer leurs études hors d’Italie, une grande majorité (69%) a recours à des financements personnels (65% pour la moyenne européenne) contre seulement 40% par exemple pour les Norvégiens. Les autres bénéficient de bourses d’études ou de fonds provenant d’institutions européennes, nationales et régionales, ou d’entreprises.
L’emploi pour les jeunes : une énigme sans solution
Le sentiment le plus radical est celui de la désillusion face au peu d’opportunités de travail qui leurs sont offertes. Les résultats montrent qu’un quart des Italiens dit ne pas connaître le type d’offres d’emplois réellement disponibles sur le marché du travail. Trouver un poste dans la ville ou région de résidence est une préoccupation pour 50% des Italiens.
L’idée de partir travailler à l’étranger est encore moins attrayante : 55% d’entre eux ne désirent pas une solution de cet ordre. Les chiffres sont plus élevés au niveau européen. Seuls 14% des Italiens seraient prêts à considérer cette option d’un œil favorable pour une période significative de leur vie, et 23% pour une période plutôt brève.
Par ailleurs, 37% des jeunes signalent que le salaire est leur angoisse principale, en déclarant difficile de trouver une rémunération adéquate pour subvenir à leurs besoins.
L’option de l’auto-entreprenariat est une solution concevable pour 43% des Européens mais une proportion similaire la juge trop risquée, compliquée et difficile à financer. En Italie, ils ne sont que 27% à concevoir cette ambition et c’est une fois de plus le chiffre le plus bas d’Europe