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 RENCONTRE- Philippe Ridet, "on ne peut pas comprendre l’Italie en restant à Rome"

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dextorsum
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Masculin Messages : 4594
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RENCONTRE- Philippe Ridet, "on ne peut pas comprendre l’Italie en restant à Rome" Empty
MessageSujet: RENCONTRE- Philippe Ridet, "on ne peut pas comprendre l’Italie en restant à Rome"   RENCONTRE- Philippe Ridet, "on ne peut pas comprendre l’Italie en restant à Rome" EmptyJeu 15 Mar - 4:48



Au départ journaliste politique et spécialiste de la droite française, Philippe Ridet est depuis 2008 le correspondant du Monde à Rome. Rencontre avec un homme au parcours atypique, qui s’évertue, chaque jour, à comprendre l’Italie, l’un des pays les plus complexes au monde

Lepetitjournal.com/Rome : Pouvez-vous revenir brièvement sur votre parcours et vos expériences passées ?

Philippe Ridet : Après un baccalauréat littéraire et des études de Lettres, j’ai passé le concours de postier, qui m’a amené à être muté à Paris. J’ai fait plusieurs rencontres qui m’ont permis d’obtenir un stage au service des Sports du Parisien en 1983. En 1985, grâce à un heureux concours de circonstances, j’ai finalement été embauché au secrétariat de rédaction du journal. Cela a été une expérience très enrichissante: j’ai appris à écrire à partir des erreurs des autres. En 1994, j’ai intégré le service politique du Parisien, je suis devenu un "spécialiste" de la droite parlementaire. Enfin, en 2002, j’ai intégré Le Monde en tant qu’adjoint du rédacteur en chef du service France.

Et puis un jour de 2008, vous avez quitté la France pour ailleurs. Pourquoi l’Italie?

L’Italie est un choix à la fois personnel et familial. Après avoir suivi la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy pendant une année, j’avais envie de changement. Ce qui me plait en politique ce sont les campagnes, l’éclat de la bataille. Et je ne voulais plus être un journaliste "monoculturel". Mon choix s’est porté sur l’Italie que je connaissais déjà assez bien. Ce pays était la première frontière que j’avais passée dans ma jeunesse. Il constituait pour moi l’exotisme le plus proche. Enfin, les raisons familiales ont aussi joué un rôle primordial puisque ma femme est italienne et que notre fils est "binational". Les conditions pour choisir l’Italie étaient donc réunies.

En quoi consiste le métier de correspondant ?

Les principales sources d’information d’un correspondant sont la presse et les sites internet. J’écoute la radio, je suis les émissions télévisées et je lis de nombreux journaux, aux sensibilités politiques diverses. En Italie encore plus qu’ailleurs, il ne faut pas se contenter d’une seule source d’information. Je pars aussi fréquemment en reportage : selon moi, on ne peut pas comprendre l’Italie en restant à Rome : il faut bouger, voir toutes les régions. L’Italie du Nord et du Sud sont si différentes! L’Italie n’est pas un pays comme les autres : elle est d’une très grande subtilité et complexité. C’est ce qui rend le métier de correspondant d’autant plus excitant et passionnant.

Que pensez-vous de la presse italienne?

Quand je suis arrivé à Rome, j’étais comme un enfant dans un magasin de bonbons : j’ai trouvé une presse très riche et très variée. Mais à force, j’ai constaté que les journaux abordent tous les mêmes sujets. Un autre élément me dérange : la course au sensationnel. Selon les journaux italiens, chaque jour la Terre serait sur le point d’exploser. Mais je reste convaincu que c’est une presse bien faite et bien éditée, en témoigne le lancement du Fatto quotidiano en 2010, qui connait un réel succès !

En revanche, je trouve que la télévision est mauvaise. Les journaux télévisés sont médiocres, les publicités récurrentes coupent l’envie de regarder un film et les films en langue originale sont inexistants. Toutes ces choses m’agacent bien sûr, mais dans le fond mes admirations sont plus fortes que mes agacements. C’est une des difficultés de l’Italie : on peut passer en quelques minutes de l’admiration à l’agacement.

Quel souvenir gardez-vous de votre arrivée à Rome, quelles impressions avez-vous eu après ce retour dans la Capitale ?

Je suis arrivé dans la capitale italienne en plein mois d’août 2008, autant dire dans une ville déserte. Je ne me doutais pas qu’à Rome toutes les activités étaient suspendues jusqu’à mi septembre. C’est donc dans les bureaux vides de la rédaction de la Stampa que j’ai écrit mon premier papier. J’ai trouvé que le pays avait changé : les Italiens avaient plus de classe il y a 40 ans. J’ai l’impression d’un certain laisser-aller, d’un appauvrissement culturel. Mais peut-être suis-je victime d’un fantasme ! Ce changement est très certainement lié à la période Berlusconi, mais il faut aussi rejeter la faute sur les Italiens eux-mêmes : ils ont élu celui qui leur ressemblait ou à qui ils voulaient ressembler.

Avec le gouvernement Monti, les Italiens seraient en train de changer, qu’en pensez-vous ?

Les Italiens ont globalement la volonté de montrer qu’ils ont changé. Le temps nous dira si c’est une suspension du vice ou une véritable conversion. Ce qui est sûr, c’est que la transition entre les deux gouvernements s’est faite très rapidement. Les Italiens sont très oublieux, mais c’est ce qui les sauve probablement. Selon moi, les italiens sont plus heureux aujourd’hui. Ils ont retrouvé une certaine fierté. Même si, en apparence, ils se fichent de tout, ce n’était surement pas agréable d’être présenté comme le pays de la farce et des évadés fiscaux.

Rome vous plait-elle ?

Bien sûr ! Mais ma vie n’est pas difficile : je vis dans le centre historique et je ne prends jamais les transports en commun. Ce qui me plait dans cette ville est aussi ce qui m’agace. Rome est le berceau de l’humanité et pourtant c’est une ville provinciale. Cela me plait puisque je viens moi-même d’une ville de province. Il y a quelques années, Frédéric Mitterrand m’avait dit : " Rome c’est Toulouse", et j’aurais pu dire "C’est Cahors".

Avez-vous des conseils à donner aux expatriés fraichement arrivés à Rome ?

Pour vivre à Rome, il faut apprendre à aimer, à garder son calme et à être patient. L’Italie est un pays peu efficace, mais quand on a la chance de rencontrer quelqu’un pour nous aider alors les choses vont comme sur des roulettes. Cela peut sembler injuste, mais c’est aussi plus humain peut-être.

Victoire Maurel (www.lepetitjournal.com/rome) Lundi 27 février 2012
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