Vendredi 12 février 2010

La Guadeloupe s'est réveillée vendredi sous un tapis de cendres et dans une atmosphère embrumée après une éruption volcanique sur l'île de Montserrat, distante de 80 km, qui a conduit le préfet à fermer l'aéroport et toutes les écoles du département.

En explosant jeudi à la mi-journée, le dôme de la Soufrière de Montserrat, un volcan de type péléen, a projeté une épaisse colonne de cendres à plus de 10.000 mètres d'altitude.
Les courants d'air ont dispersé les cendres en nuage avant de les rabattre sur la Guadeloupe. Une panne d'alizés, et toute l'île s'est recouverte d'un manteau gris, couvrant herbe, arbres, routes, rues, voitures.
Le ciel aussi était gris vendredi matin, filtrant les rayons d'un soleil tropical ne dispensant plus qu'une lumière affadie et diaphane.
Les portes de crèches, écoles, collèges et lycées demeuraient closes, comme l'aéroport international de Pointe-à-Pitre, fermé depuis jeudi, en pleine période de haute saison touristique.

La fermeture de l'aéroport est prolongée jusqu'à au moins samedi matin "en raison de la persistance de cendres en suspension (dans l'atmosphère) et de la difficulté à nettoyer la piste", a indiqué la préfecture dans un communiqué publié aux alentours de 19H00 à Paris (14H00 en heure locale).
Les fines particules de silice des cendres volcaniques, qui se transforment en verre à la haute température interne des réacteurs et turbopropulseurs aéronautiques, s'infiltrent partout.

Même dans appartements et maisons, où l'on vit, contrairement à l'habitude, portes et fenêtres étaient fermées depuis jeudi soir.
Les compagnies de distribution d'eau ont appelé les consommateurs à l'utiliser de manière "raisonnée", et à éviter de laver à grande eau voitures et maisons. L'approvisionnement en eau potable a même été interrompu dans plusieurs communes.
"Il y a de la poussière partout", a dit le préfet Jean Fabre sur Radio Caraïbes Internationale (RCI), soulignant, pour justifier la fermeture des écoles, "la silice qui pourrait provoquer des difficultés respiratoires pour les enfants".

Sur Radio Guadeloupe, le directeur technique de l'Observatoire volcanologique et sismologique de la Guadeloupe (OVSG) a dispensé des conseils pratiques. Ne pas balayer les cendres sans les avoir arrosées au préalable, "sous peine de les voir se disperser partout", a conseillé Christian Anténor-Habazac.
Selon lui, le nuage de cendres se dirigeait vers le sud des Caraïbes et la Martinique, 250 km plus au sud, pourrait aussi connaître une pluie de cendres, "avec moins d'intensité", en fin de matinée vendredi.
Aucune disposition particulière n'a été prise pour l'instant par la préfecture de Martinique, où les voitures de certains habitants ont été couvertes d'une légère couche de cendres.

L'association Madininair (en charge de la qualité de l'air en Martinique) a minimisé l'impact du nuage. Elle ne redoute pas pour l'instant des difficultés respiratoires.

Les deux vols Air France (Paris/Fort-de-France et Fort-de-France/Paris) de ce vendredi ont cependant été annulés en raison du nuage et de mauvaises conditions météo. Idem pour les vols régionaux d'Air France (vol vers la Guyane).
Jeudi, trois vols transatlantiques à destination de Pointe-à-Pitre avaient été déroutés, l'un sur Punta Cana (République dominicaine) et les deux autres sur Fort-de-France.

Sources AFP/NASA

Dernière édition par Ninou le Sam 13 Fév - 16:02, édité 1 fois

A quelques heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux d'hiver 2010, le lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili est décédé ce vendredi des suites d'un terrible accident survenu à près de 140 km/h lors d'un entraînement sur la piste de Whistler.

Nodar Kumaritashvili a été emporté dans le dernier virage à 270 degrés de la piste. Il a perdu le contrôle de sa luge, et s'est écrasé contre un poteau métallique attenant et non matelassé. Le visage ensanglanté, il a été évacué. Les secours ont tenté de la réanimer, mais le sportif est mort une heure après.

Pour le président du Comité international olympique, Jacques Rogge, "cette tragédie jette à l'évidence un voile sombre sur ces Jeux.
La piste de bobsleigh et de luge de Whistler est réputée pour être la plus rapide du monde, où le record officieux de vitesse a été établi à plus de 154 km/h.
Les organisateurs avaient cependant fait beaucoup d'aménagements pour que la piste ne soit pas considérée comme dangereuse.

La veille, une athlète roumaine s'était blessée sur cette même piste. Elle avait heurté le mur plusieurs fois et était arrivée secouée en bas de la piste.
La délégation géorgienne se pose la question d'un retrait des Jeux.

En 2006 à Turin, la piste était tellement dangereuse que les organisateurs avaient demandé aux compétiteurs les moins expérimentés de renoncer à participer.
Le premier décès en compétition ou entraînement officiel aux JO.

D'autres athlètes avaient déjà trouvé la mort en marge de Jeux olympiques d'hiver, mais Kumaritashvili est le premier sportif à se tuer en compétition ou en entraînement officiel.
En 1992 à Alberville, le skieur de vitesse Nicolas Bochatay s'était tué en percutant une dameuse. Le ski de vitesse était discipline de démonstration, et ne faisait pas partie des compétitions officielles.
En 1988 à Calgary, l'épreuve de slalom géant a été assombrie par le décès du médecin de l'équipe autrichienne, Jorg Oberhammer. Oberhammer avait glissé sous une resurfaceuse après être entré en collision avec un autre skieur. Il décédé sur le coup.
En 1964 à Innsbruck, en Autriche, le skieur australien Ross Milne, 19 ans, s'était tué à l'entraînement, dans les jours précédents les Jeux. Un lugeur britannique, Kazimierz Kay-Skrzypeski, avait également perdu la vie lors d'un entraînement avant les mêmes Jeux d'Innsbruck.
Lors des Jeux d'été de 1912, le portugais Francisco Lazaro est mort durant le marathon des Jeux de Stockholm à l'âge de 21 ans.
Le cycliste danois Knud Enemark a quant à lui perdu la vie lors du contre la montre des Jeux d'été de1960 à Rome à l'âge de 24 ans.

Une pensée pour sa famille, pour leurs familles.

Sources LEXPRESS.fr

C'est parce qu'elle venait d'apprendre qu'elle ne serait pas titularisée, qu'une enseignante s'est livrée à une véritable tuerie dans une université de l'Alabama (sud), vendredi. Elle a tué trois personnes et en a blessé plusieurs autres. «A ce stade, nous avons trois morts confirmées et trois blessés», a dit un porte-parole de l'université, précisant que deux des blessés étaient dans un état critique et le troisième dans un état stable.

La chaîne de télévision locale WAFF, citant un responsable de la police, a affirmé que l'auteur de la fusillade était une enseignante qui a commencé à tirer peu après avoir appris lors d'une réunion dans le département de biologie qu'elle n'obtiendrait pas sa titularisation. La chaîne a précisé que les trois personnes tuées dans la fusillade étaient des employés de l'université.

Le quotidien local Huntsville Times a affirmé pour sa part que l'enseignante et son mari avaient été arrêtées.
Cette fusillade est la dernière en date d'une longue série de fusillades dans des établissements scolaires aux Etats-Unis, pays où le débat sur le port d'armes continue à diviser.
La fusillade la plus meurtrière de l'histoire du pays s'est déroulée dans une université de Virginie (est), lorsque, le 16 avril 2007, un étudiant avait tué 32 personnes sur le campus de Virginia Tech avant de se donner la mort.

Sources AFP

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