L'idée de Ninou est très intéressante je trouve, c'est vrai que le modèle américain ou anglo-saxon est bien rodé, mais applicable aux remboursements de l'assurance maladie? (entendez par là faire des remboursement au détail alors qu'ils sont déjà "surchargés")
Ensuite, ayant travaillé dans une industrie pharmaceutique, je vais remettre quelques pendules à l'heure:
Quand on découvre une nouvelle molécule, on doit passer par des phases de test sur animaux (souris, rats, bovins, etc), puis par des phases de tests cliniques, on dépose le brevet de la formule et de la composition du médicament et on prie qu'il n'y en ait pas déjà un autre. Cette nouvelle molécule doit ensuite passer par un chemin bureaucratique pour l'aval de la distribution sur le territoire, une contre expertise médicale qui valide ou non les travaux de recherches et on obtient les accréditations. Prenons un raccourci, appelons cela la phase R&D.
Ensuite, l'industrie consulte son cabinet pour modifier ses installations en vu de produire le médicament, comment elles doivent être pour respecter les normes pharmaceutiques et environnementales et apporter des corrections en cours de production si problèmes. -> phase investissement
Enfin ça y est, le produit est sur le marché, la concurrence ne peut pas en faire un autre identique car le brevet le protège pour 10ans, et le labo pharmaceutique récupère ses billes investies pendant la phase R&D et investissement plus une bonne marge pour son fonctionnement.
Voilà le parcours du médicament "classique". Dans le cas du médicament "générique", on saute la phase R&D, d'où le coût moins cher du médicament. Pourquoi?
C'est très simple en réalité, nos petits génériques utilisent exactement les mêmes composants aux mêmes quantités avec les mêmes propriétés que les médicaments classiques, sauf que ceci sont des médicaments ayant un brevet expiré, et "n'importe qui" a donc le droit de copier et de commercialiser la formule.
Attention, les génériques sont soumis aux mêmes lois et contraintes que les classiques, ils doivent impérativement répondre aux normes, mais comme l'étape la plus couteuse (la R&D) a été supprimé, le prix de revient plus la marge pour l'entreprise font qu'ils coutent moins chers...
Donc quand j'entends dire que les génériques sont moins efficaces voir inefficaces, cela me fait toujours sourire.
Je pense plutôt que l'effet nocébo y est pour quelque chose (effet inverse de l'effet placébo), car personne ne peut affirmer dans ce cas qu'un classique est plus efficace qu'un générique alors que ce sont les deux même "tas de molécules".
Pour infos, avec des produits chimiques de base à faibles coûts, en cours de chimie organique, nos profs nous ont fait synthétiser en moins de 4H quelques grammes de paracétamol (la molécule du Doliprane), imaginez avec les installations adéquates...
Ensuite, revenons à l'article, on ne parle pas des génériques, mais des génériques "conseils".
Késako?
En fait, un générique conseil est un médicament hors brevet qui n'est pas remboursé pas l'assurance maladie, entendez par là que vous pouvez le prendre en automédication, et qui donc n'est pas "soumi" au gel des coûts par l'assurance maladie pour l'accès à la santé.
Attention, certains génériques (les non conseils)ne sont pas ou plus remboursés par la sécu aussi...
Le mieux est de demander à son médecin un "vrai" générique lors de la consultation...
Pour ceux qui veulent y voir plus clair: http://www.60millions-mag.com/actualites/articles/les_generiques_c_est_pas_toujours_economique_nbsp