Le ministère des Affaires étrangères et du Développement international vient de publier un rapport sur les Français établis hors de France. Un document très complet qui dépeint la réalité des expatriés à travers le monde, de l’Education à leur présence pays par pays, en passant par la représentation consulaire. Focus sur l’Italie.
Une présence française stable
Dans ce rapport de 200 pages, publié par le Ministère des Affaires étrangères, la situation des Français établis hors de France est décortiquée afin d’établir un panorama complet. Il nous apprend par exemple qu'ils sont plus d’un million et demi à être inscrits sur les registres consulaires. Mais ce chiffre ne correspond pas totalement à la réalité si l’on prend en compte toutes celles et tous ceux qui ne se sont pas fait connaître auprès de la représentation française de leur pays d’adoption.
C’est évidemment le cas de l’Italie, qui comptait 46.896 ressortissants français inscrits sur ses listes consulaires au 31 décembre 2013. Mais de nombreux Français, binationaux essentiellement, ne font pas partie des statistiques. Malgré cela, la Péninsule occupe la 10e place du classement des pays où sont établis les Français. Le quintet de tête est formé par la Suisse, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique et l’Allemagne qui comptent plus de 100.000 Français chacun. Et si les 10 premiers pays concentrent 60 % des ressortissants, la moitié d’entre eux est établie en Europe.
Autre tendance, les pays du sud de l’Europe, à l’instar de l’Espagne, du Portugal et de la Grèce qui connaissent une baisse importante du nombre d’expatriés français, liée à la crise économique. L’Italie échappe à la règle puisque son taux reste stable. Mais d’une manière générale, les Français sont toujours plus nombreux à quitter l’Hexagone depuis 10 ans.
Toujours plus d’élèves dans les établissements français
Le rapport met en lumière l’une des forces de la France : son réseau d’établissements scolaires. En effet, l’école française est présente dans 130 pays du globe avec 488 établissements qui accueillent environ 320.000 élèves dont 120.000 Français. Entre 2006 et 2013, c’est 100.000 écoliers de plus, français et étrangers confondus, qui ont grossi les rangs.
L’Italie est relativement bien pourvue, puisqu’elle compte six établissements scolaires français répartis sur son territoire (Turin, Milan, Florence, Naples et Rome qui en compte deux). Ce sont plus de 4.000 élèves, de la maternelle au lycée qui suivent donc un enseignement français en Italie. Mais ce chiffre ne tient pas compte des doubles cursus, qui permettent aux élèves des établissements italiens de suivre leur scolarité également en français grâce à l’Esabac qui prépare au baccalauréat français et à l’Esame di Stato italien. Ce dispositif concerne 17.000 élèves.
Dans l’enseignement supérieur, même constat. Si de plus en plus d’étudiants français partent faire leurs études à l’étranger, beaucoup choisissent l’Italie. Ils sont, chaque année, plus de 2.000 à intégrer une université italienne, faisant de la Péninsule la 4e destination des étudiants Erasmus, après l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Un réseau consulaire dense
Le rapport du Ministère des Affaires étrangères fait également état du réseau consulaire mondial. En plus des ambassadeurs et des consuls généraux, 498 consuls honoraires servent de relais locaux pour les expatriés éloignés des grandes villes. Français ou non, ils exercent localement des fonctions de représentation et sont le relais diplomatique du consulat auquel ils sont rattachés.
L’Europe concentre à elle seule près de la moitié des consuls honoraires et l’Italie peut se targuer d’un réseau plutôt dense. Avec ses 23 représentants locaux, l’Italie se place à la troisième place après les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Ces derniers couvrent tout le territoire italien, d’Aoste à Palerme, de Vintimille à Brindisi.
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