Une page se tourne définitivement chez Ferrari après l’annonce du départ de Luca Cordero di Montezemolo, qui dirigeait la marque au cheval cabré depuis 23 ans. Malgré les insuccès sur les circuits internationaux des dernières années, son nom restera lié aux grands succès en Formule 1 des années 2000-2004.
(Photo Wikimedia)
C’était dans l’air, tant les problèmes techniques et les difficultés semblaient se multiplier pour le bolide rouge qui fait rêver petits et grands dans le monde entier. La rumeur est devenue persistante au lendemain du Grand prix de Formule 1 de Monza, remporté le 7 septembre dernier par le Britannique Lewis Hamilton pour Mercedes, après l’abandon du pilote de Ferrari Fernando Alonso. Une simple petite phrase a suffi pour annoncer la couleur : "Personne n’est indispensable", avait déclaré le patron de Fiat Chrysler Sergio Marchionne interrogé sur l’avenir de Luca Cordero di Montezemolo au sein du constructeur italien. Puis la nouvelle du départ de ce dernier de la direction de Ferrari est devenue officielle : "C’est la fin d’une époque et j’ai donc décidé de quitter la présidence après presque 23 merveilleuses et inoubliables années, en plus de celles passées aux côtés d’Enzo Ferrari dans les années Soixante-Dix."
Les années de tous les succès
C’est en effet un chapitre dont les origines se perdent au début des années 1970 qui se clôt avec le départ de ce riche entrepreneur d'origine piémontaise, né en 1947 à Bologne. A vingt-six ans, Luca Cordero di Montezemolo devient en effet l’assistant d’Enzo Ferrari. L’ancien pilote de rallye passionné par le monde des voitures de course restera aux côtés du constructeur jusqu’en 1977. Des années formidables pour Ferrari qui remporte le championnat du monde des pilotes en 1975 et en 1977 et celui des constructeurs en 1975, 1976 et 1977. Cette année-là, Montezemolo rejoint le groupe Fiat qu’il ne quittera plus jamais, enchaînant les postes à responsabilité au sein de la société automobile turinoise, dans ses filiales ou dans des sociétés contrôlées par la famille Agnelli. En 1991, il retourne chez Ferrari ; la société traverse une passe difficile depuis le décès d’Enzo Ferrari et accueille avec soulagement ce nouveau PDG qui se fixe des objectifs ambitieux sur tous les fronts, celui des résultats sportifs et celui des ventes. En Formule 1, il trouve le cocktail gagnant grâce au duo d’exception formé par Jean Todt, qui devient directeur de la Scuderia Ferrari en 1993 et Michael Schumacher, le virtuose du volant qui court pour Ferrari à partir de 1996 et qui, de 2000 à 2005, est le roi des circuits automobiles : il est cinq fois champion du monde. Ferrari, qui remporte six fois de suite le championnat du monde des constructeurs, rentre de nouveau dans la légende. Pour Luca Cordero di Montezemolo, c’est la consécration. En 2004, c’est vers lui que les héritiers d’Umberto Agnelli se tournent pour prendre les rênes de Fiat, qui détient 90% des actions de Ferrari.

Un nouveau départ pour Ferrari ?
Luca Cordero di Montezemolo, qui s’éclipse avec une confortable indemnité de 27 millions d’euros, a plus d’une corde à son arc. Il semble avoir touché à tout : au monde de l'édition dans lequel il a travaillé dans le cadre de sa collaboration avec Fiat, à celui du football, pour l'organisation de la Coupe du monde en Italie en 1984 et à la Juventus en 2006, au Patronat italien qu'il a dirigé de 2004 à 2008. Après celui des transports ferroviaires (il est l'un des fondateurs de la société NTV, rendue célèbre par ses trains Italo), le monde des transports aérien pourrait lui tendre la main : il pourrait en effet prendre la direction de la toute nouvelle Alitalia née de l’union avec Etihad. A moins qu’il n’opte pour les sables plus mouvants de la politique italienne, à laquelle il s’est intéressé de près à plusieurs reprises, notamment en apportant son soutien à l’ex-président du Conseil italien Mario Monti. C’est l'adminstrateur délégué de Fiat Sergio Marchionne qui le remplacera à la tête de Ferrari après le 13 octobre 2014. Avec un objectif : renouer avec la légende en redevenant le numéro 1 des circuits de Formule 1. Un pari que le manager italo-canadien est bien capable de réussir, d’autant plus que les résultats commerciaux, cette fois, sont déjà au rendez-vous.

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Cela restera toujours Ferrari

Alessio a écrit:

Cela restera toujours Ferrari

Ça c'est sur...la marque la plus magique du monde...