Ninou Administrateur
Messages : 18438 Date d'inscription : 10/06/2009 Age : 50 Localisation : Sempre al fianco a Fabio ed a Ninni ! Humeur : Celle d'une Ritalo-Zozo... Toujours super bonne !!!
| Sujet: Ces bombes artisanales qui déciment les soldats alliés Ven 15 Jan - 20:06 | |
| Tous les militaires qui servent en Afghanistan ou qui en reviennent le disent : « Les IED (NDLR : engins explosifs improvisés) sont la menace majeure qui nous guette pendant les six mois de la mission. » Le dernier soldat français mort mercredi à Kapisa (nord-est de Kaboul), le maréchal des logis Harouna Diop, en a d’ailleurs été victime alors que trois soldats américains étaient tués le même jour par l’explosion de ces bombes artisanales placées par les insurgés au bord des principales routes et des axes incontournables.
En 2009, ces engins de mort ont été responsables d’environ 60 % des pertes de la coalition qui ont battu tous les records en s’élevant pour cette année-là à 520 morts, dont 317 Américains, 108 Britanniques et 11 Français. Les villageois en sont aussi victimes
Les militaires français, qui ont regroupé à l’automne dernier l’essentiel de leur force dans la province de Kapisa et le district de Surobi, un peu plus au sud, peuvent cependant s’enorgueillir d’avoir le meilleur taux de découverte des IED. Mercredi, la QRF (force de réaction rapide), partie de la base opérationnelle avancée de Nijrab dès l’accrochage qui s’est produit sur la route de la grande base aérienne américaine de Bagram, a d’ailleurs découvert et neutralisé deux autres bombes artisanales qui auraient dû sauter au passage de ce convoi de logistique de l’armée afghane encadré par des militaires français. Le VAB (véhicule de l’avant blindé) qui ouvrait le convoi et a malheureusement sauté était pourtant équipé du système Lemir, placé devant le blindé et déclenchant en principe à distance certaines bombes et mines. Dans la zone sous responsabilité française de la Task Force La Fayette, commandée par le général Marcel Druart, les Français ont ainsi découvert à temps, en novembre et décembre, pas moins de 10 IED, ce qui fait au moins autant de vies sauvées ! L’emplacement de quatre de ces bombes a été révélé par des villageois qui sont eux-mêmes souvent victimes de ces explosions et six autres ont été découverts puis neutralisés par les sapeurs du génie grâce aux différents moyens dont ils disposent désormais sur le théâtre : le Buffalo, ce puissant engin surblindé qui ouvre parfois les convois, et les célèbres « poêles à frire » toujours efficaces quand les hommes se déplacent à pied en zone à risque. Sans oublier, tout simplement, une observation régulière et très attentive des principaux axes et de leur environnement. Mais rien, bien sûr, ne pourra jamais leur assurer une protection à 100 %.Sources - Bruno Fanucchi - LE PARISIEN |
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Ninou Administrateur
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| Sujet: Re: Ces bombes artisanales qui déciment les soldats alliés Ven 15 Jan - 20:07 | |
| C’est le premier Français tombé au combat cette année en Afghanistan et le 37e depuis 2001. Mathieu Toinette, 27 ans, sergent-chef du service de santé des armées, affecté comme infirmier au 402e régiment d’artillerie de Châlons-en-Champagne, a été tué hier matin au cours d’une patrouille à pied dans la vallée d’Alasay, dans la province de Kapisa, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul.
Un capitaine de la 1re brigade mécanisée, basée elle aussi à Châlons-en-Champagne, a également été grièvement blessé lorsque l’unité afghane qu’ils encadraient a essuyé des tirs d’insurgés dans cette vallée conquise en août par les Français mais qui reste très dangereuse. C’est dans la vallée voisine de Tagab, plus au sud, que deux journalistes de France 3 ont été enlevés le 30 décembre.
Un capitaine blessé
« Les combats ont été très brefs », a expliqué le lieutenant-colonel Fouquereau, porte-parole des forces françaises déployées en Afghanistan, en confiant que « le pronostic vital est engagé » pour l’officier français blessé. Le bilan risque donc de s’alourdir. Chargés d’encadrer l’armée nationale afghane, à l’entraînement comme en opération, les deux militaires français faisaient partie d’une des cinq équipes d’instructeurs (OMLT, Operational Mentoring and Liaison Teams), comprenant 300 hommes, que l’état-major a regroupées à l’automne dans la province de Kapisa et le district de Surobi, où la France mène également des actions civilo-militaires de développement et d’assistance à la population pour la couper des talibans et des autres groupes insurgés. Une sixième OMLT est déployée sous commandement néerlandais dans la province d’Oruzgan, la région natale du mollah Omar dans le centre du pays. Ces OMLT constituent l’essentiel de la stratégie de l’Otan visant à former des dizaines de milliers de soldats de l’armée régulière appelés à prendre progressivement le relais des forces étrangères. La France a d’ailleurs ouvertement laissé entendre qu’elle pourrait annoncer l’envoi de nouveaux « formateurs » (militaires et gendarmes) en Afghanistan, à l’issue de la conférence de Londres prévue le 28 janvier.Sources - Bruno Fanucchi - LE PARISIEN |
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