Il nous resterait beaucoup à inventer. Evidemment, nous devons le scooter, l’expresso et la cafetière moka aux Italiens ! Cependant, d’autres innovations fondamentales à la provenance insoupçonnée sont nées au creux de la botte. LePetitJournal tient à rendre à César ce qui est à César : voici un portrait des créations italiennes les plus belles et les plus incongrues.
L’Italia farà da sè
Les représentations qui nous proviennent de ce côté des Alpes sont souvent liées aux grands créateurs participant à sa renommée. L’Italie de Raphaël, Dante, Da Vinci et Botticelli ainsi que celle de la Fiat et de la Vespa nous viennent aussitôt à l’esprit. S’il on cherche plus loin, la Rome antique est mère de la république : sans aucun doute, ce petit pays d’Europe, dont la superficie équivaut à la moitié de celle de la France, a largement apporté sa contribution à l’évolution de l’homme.
Mais il faut encore mesurer notre ingratitude : nombre d’inventions transalpines nous sont utiles, ou nous apparaissent au quotidien, sans que nous ne pensions une seconde à remercier le pays… de Berlusconi. Soyons fair-play, usons le lexique international hérité de la péninsule pour crier basta ! L’heure est venue de dire bravo.
Une nation toujours branchée
On dit qu’il est aisé de reconnaitre un avion venu d’Italie car à peine passé la porte de débarquement de l’aéroport, tous ses passagers décrochent le telefonino. Reconnaissons qu’ils en sont les inventeurs. Un certain Alessandro Meucci a créé en 1870 le concept de telettrofono, qu’il a transporté à New-York dans l’espoir de révolutionner l’univers des communications… ce qu’a fait Alexandre Bell, reprenant le concept quelques années plus tard pour inventer le téléphone. Cependant les choses rentrent dans l’ordre 150 ans plus tard et la paternité de Meucci est bien officialisée le 11 juin 2002 par le Congrès des Etats-Unis.
Décidément sur les ondes, les Italiens sont aussi à l’origine de la radio ou plus précisément de son principe de base. En 1896 à Bologne, Gugliemo Marconi a développé le premier système efficace de communication sans fil. Ce mécanisme rencontre une notoriété certaine, grand-père de la radio telle qu’on la connaît aujourd’hui et de la télévision. Suite logique: en 1992, Leonardo Chiariglione créé le mp3, non moins apprécié. N’oublions pas que la pile, le radar, le lampadaire électrique et le fax ont également vu également le jour en Italie !
Alien spaghetti
L’hélicoptère a pour nom de baptême elicottero. Il doit ce dernier à Corradino d’Ascanio et Enrico Forlanini, ses heureux papas depuis 1930. Pensé depuis une cinquantaine d’années avant sa création, l’appareil n’a vraiment conquis l’espace aérien qu’au moment de la Seconde Guerre Mondiale. Sa composition était infiniment complexe, il fallait un Italien pour le rendre finalement efficient.
Un matériau solide et malléable, facile à faire et aujourd’hui indispensable : le plastique relevait de la science-fiction au moment de sa fabrication par le chimiste Giulo Natta en 1954. Il envahit l’Europe et récompense son créateur d’un Prix Nobel en 1963.
Visionnaires, les Italiens le sont encore aujourd’hui en inventant un modèle certes moins utile –pour l’instant- mais tout aussi impressionnant : un robot mimant parfaitement l’homme. Depuis 30 ans, les chercheurs s’entêtaient à créer un androïde pouvant mimer les expressions humaines. Voilà que l’Université de Pise met en place un robot du genre. Il a besoin de 32 moteurs pour faire bouger les 100 muscles de son visage, mais parvient à réaliser 6 mimes tels que la colère, la peur ou l’étonnement.
Et tutti quanti
Bien sûr, nous avons en mémoire ce Bialetti dont le nom revient régulièrement. En 1933, il créé la fameuse Moka et donne son patronyme à la plus grande marque de cafetière italienne. De cette dernière s’écoule un café fort et économique en ces temps de crise. Soyons francs, ce système d’évaporation du café avait été imaginé en 1822 par un Français Louis Bernard Rabaud. Mais la Moka est si propre à l’Italie qu’il est important de prolonger cette sympathique tradition et de préserver cette espèce en voie de disparition.
Cono gelato, voilà une invention qu’on ne pourra substituer à la péninsule ! Le cône en biscuit, indispensable pour supporter la glace, fête tout juste les cent ans de sa naissance à Cadore, en Vénétie. La question ne se pose pas : ce produit venu d’un dénommé Vittorio Marchioni a fait le tour du monde et demeure aux quatre coins de la planète. Vous en connaissez probablement plusieurs formes et variantes, mais êtes-vous à la page de cette dernière ? Un modèle américain a offert une nouvelle jeunesse au concept en inventant le cône électrique pour que la glace tourne sans effort. Il ne reste plus qu’à tirer la langue et attendre que les parfums changent.
source: lepetitjournal.com