L’Italie contemporaine, un pays irrémédiablement malade au chevet duquel se penche l’Europe inquiète? Cette carte d’identité de l’Italie contemporaine, préparée par la rédaction, passe en revue quelques données générales, la démographie et les principaux indicateurs économiques du pays. L'occasion de faire le point sur les faiblesses et les points de force d’un pays qui a encore son mot à dire
Superficie : 301 340 km2 (France métropolitaine : 543 965 km2)
Capitale : Rome, 2,753 millions d’habitants (Paris, 2,249 millions d’habitants)
Les trois villes les plus peuplées, en ordre décroissant : Rome, Milan et Naples (en France Paris, Marseille et Lyon)
Langue officielle : italien. Dans la Région autonome du Val d’Aoste, le français est une langue officielle au même titre que l’italien, tout comme l’allemand dans la Région autonome du Trentin-Haut-Adige.
Type de régime : République parlementaire depuis le référendum du 2 juin 1946, mettant fin à la monarchie avec 54% des voix en faveur de la République. Humbert II de Savoie est le dernier roi d’Italie, il abdique un mois après son accession au trône. C’est la raison pour laquelle on le surnomme le "roi de mai".
Une réforme constitutionnelle visant à réduire les pouvoirs législatifs du Sénat et à modifier le mode de désignation des sénateurs a été adoptée en première lecture en août dernier.
Président de la République : Giorgio Napolitano (89 ans). Il a été élu pour 7 ans le 10 mai 2006. Un deuxième mandat présidentiel lui a été confié le 20 avril 2013, il est donc à son deuxième mandat.
Premier ministre : Matteo Renzi (39 ans) depuis le 22 février 2014, c'est le secrétaire du Parti démocrate. Dirige un gouvernement "de large entente" avec des partis de centre et de centre-droit comme NCD, Scelta civica et UDC. Sa position s’est renforcée depuis les élections européennes de mai 2014 où son parti a obtenu 40,8% des voix.
Démographie (au 1er janvier 2014) :
Population : 60 782 668 habitants (France métropolitaine: 63 928 608 habitants)
Âge moyen de la population : 44 ans (France : 40 ans)
Part des moins de 15 ans : 14,8 % (France : 18,5%)
Part des 15-64 ans : 64,68 % (France : 63,5%)
Part des plus de 65 ans : 21,41 % (France : 18%)
Répartition Hommes / Femmes : Hommes 29 484 564 / Femmes 31 298 104
Espérance de vie moyenne à la naissance : 82,94 ans (en France : 82,6 ans)
Nombre moyen d’enfants par femme (2012) : 1,42 (France : 2,01)
Âge moyen au premier mariage : 31 ans pour les femmes et 34 ans pour les hommes (France : 30,2 ans pour les femmes et 32 ans pour les hommes) en 2011/2012.
Pas de doute, l’Italie est un pays qui vieillit inexorablement. Le nombre d’enfants par femme est un facteur d’inquiétude si l’on considère le renouvellement des générations, mais le tableau est encore plus sombre si l’on considère que le chômage des jeunes est en pleine croissance et que les rares jeunes qui ont un emploi ont souvent un contrat précaire qui ne leur permet pas de se projeter vers l’avenir. Il s’agit d’un véritable cercle vicieux : les jeunes se marient tard, ils vivent dans l’insécurité économique, ils ont des enfants de plus en plus tard, les services pour les familles laissent à désirer (les crèches sont rares et chères).
L'évolution du PIB italien ISTAT
Économie :
Rang mondial pour le PIB : 8ème (France : 5ème)
Taux de croissance du PIB : en 2013 -1,9 % (France: 0,2 %). Prévision OCDE pour 2014 : Italie -0,4%, France +0,4%.
Taux d’inflation (prix à la consommation) : en 2014 variation sur un an -0,1% (France: 0,4 %, zone Euro: 0,3%)
Compétitivité mondiale (classement du World Economic Forum 2013/2014) : 49ème rang (France : 23ème rang)
Taux de chômage : 12,3 % en juin 2014 (France: 10,2 % au deuxième semestre 2014)
Taux de chômage des 15-24 ans : 41,5 % en juin 2014 (France: 22,8%)
L’impact de la crise s’est fortement fait ressentir en Italie, où la politique d’austérité mise en place par le gouvernement Monti (du 16 novembre 2011 au 28 avril 2013), qui a permis au pays de ne pas sombrer, n’a toutefois pas été indolore. Quelques indicateurs, tout en continuant à être négatifs, permettent cependant d’apercevoir une lueur d’espoir car ils indiquent une inversion de tendance, comme le taux de croissance du PIB. Mais d’autres ne sont guère rassurants : l’Italie vient en effet de rentrer en déflation et le taux de chômage, notamment celui des jeunes entre 15 et 24 ans, ne fait que grimper. Sans oublier le poids de la dette publique. Des données qui rendent encore plus urgentes et nécessaires les réformes que de nombreux analystes appellent de tous leurs vœux et que le gouvernement a promis de réaliser.
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