Vous êtes Français et vivez en Italie depuis au moins 4 ans, ou alors votre conjoint est Italien : avez-vous déjà pensé à demander la nationalité italienne ?
La procédure pour un citoyen françaisPour devenir citoyen italien et de ce fait obtenir des droits civils et politiques dans ce pays, plusieurs possibilités s’offrent à vous :
Vous pouvez acquérir la nationalité italienne par mariage au bout de deux ans de résidence commune avec votre conjoint italien. Cela passe à trois ans si vous vivez à l’étranger. Par contre, la demande peut se faire au bout d’un an si vous avez eu un enfant ou si vous en avez adopté un. Au moment du décret accordant la citoyenneté, il ne doit pas avoir eu de séparation ou d’annulation du mariage.
La nationalité italienne s’obtient aussi par résidence. Pour un citoyen français et donc européen, vous devez simplement prouver que vous vivez en Italie depuis au moins quatre ans et êtes auto-suffisant économiquement.
La procédure, souvent longue, demande de fournir les documents suivants : l’acte de naissance complet, le certificat spécifiant la situation de famille, le certificat pénal du pays d’origine, le certificat du casier judiciaire italien, une copie authentifiée du passeport et les déclarations de revenus relatives aux trois dernières années de séjour en Italie.
En cas de résidence à l’étranger, la demande peut être faite auprès de l’Autorità diplomatico-consolare italiana. Si vous vivez en Italie, vous devrez vous adresser à l’Ufficiale di stato civile del Comune. Dans les deux cas, la requête sera ensuite transmise à la Commissione Interministeriale, institution régie par le ministère de l’Intérieur. Cette dernière est chargée d’évaluer les critères à l’obtention de la nationalité italienne.
Autres cas de figureL’Italie accorde la citoyenneté européenne à n’importe quel étranger vivant sur le sol italien ou marié à un(e) italien(ne). Les critères sont, entre autres, la résidence légale en Italie depuis au moins 10 ans, ou encore l’accomplissement de 5 années de service militaire pour l’Etat italien. Cette mesure n’a pas d’équivalent en France puisqu’un étranger en situation régulière sur le sol français peut ne jamais obtenir la nationalité française.
La loi prévoit également la possibilité d’accorder la nationalité à un étranger ayant des ascendants italiens en ligne directe de deuxième degré. Les enfants et petits-enfants d’émigrants italiens ont fait un large usage de cette norme.
Enfin, les personnes nées en Italie de parents étrangers et ayant résidé de manière continue en Italie peuvent demander la nationalité italienne à l’âge de 18 ans. Attention toutefois, la demande doit se faire avant l’âge de 19 ans. En résumé, un enfant qui naît sur le sol italien naît automatiquement italien, le droit du sol n’existant pas dans la Péninsule contrairement à la France.
Pourquoi devenir binational ?Sachez que la France et l’Italie acceptent toutes deux la double nationalité. L’obtention de la nationalité italienne n’entraine donc pas automatiquement la perte de la nationalité française.
Ce statut offre quelques avantages puisque, des deux côtés des Alpes, on considère le binational comme titulaire de l’ensemble des droits et obligations attachés à sa nationalité. Ce dernier est donc admissible aux services sociaux fournis par l’Etat italien et peut se présenter aux concours de l’Administration Publique. En tant que citoyen italien, il a aussi le droit de vote et peut même se présenter comme candidat aux élections. Enfin, sa nationalité italienne est bien sûr automatiquement transmise à ses enfants. Un enfant né d’un père italien et d’une mère de française aura donc lui automatiquement les deux nationalités.
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