C’est une victoire écrasante pour Ignazio Marino et la coalition de Gauche qui se sont emparés hier soir de la Capitale italienne. Gianni Alemanno est ainsi le grand perdant de ce ballotage dont le résultat n’est toutefois pas surprenant.
La Gauche à la conquête de Rome Lundi 10 juin 2013, un vent de changement a soufflé sur la Capitale italienne, marquant la fin de la municipalité de Gianni Alemanno. Le Candidat sortant c’est alors incliné avec seulement 36,07% des suffrages exprimés, soit 374.883 votes. Des chiffres littéralement explosés par son adversaire, Ignazio Marino, qui a remporté les voix de 664.490 électeurs, soit 63,93% des votes.
L’abstention conséquente au premier tour (47,19%) s’est révélée écrasante au deuxième tour (54,95%). Près d'un Romain sur deux n'a pas souhaité exprimer son choix quant au nouveau maire de la Capitale. Des pourcentages inquiétants qui amoindrissent le succès éclatant du candidat du Pd. La même victoire "molle" avait été consentie à Gianni Alemanno en 2008. Le taux d'abstention s'élevait alors à 63% au second tour. La Gauche sort donc triomphante de ce ballotage et remporte, en plus du siège de Sindaco di Roma Capitale, les 15 arrondissements qui étaient soumis à ce deuxième tour.
"Je suis ému car je me rends compte de la responsabilité que m'offre la ville". Ainsi le néo-maire de Rome a commencé son discours au temple d'Adriano sur la Piazza di Pietra peu de temps après le scrutin dont il est sorti vainqueur. Au-delà de sa propre réussite, il a tenu à féliciter le parti qui l'a porté au pouvoir : "Ce soir, dans cette ville, c'est le centre gauche qui a gagné". Serait-ce l'altruisme ou l'ambition qui définit le mieux Ignazio Marino ? Ancien chirurgien spécialisé en greffe d'organe, il fait ses armes aux Etats-Unis où il devient directeur du Centre de greffe "Veterans Affairs Medical Center" en 1993. En 2006, à l'âge de 50 ans, il revient enfin en Italie et se lance en politique. La même année, il est élu sénateur du Pd. Sa carrière dans l'hémicycle italien est enfin lancée.
Alemanno le mal aimé
"Via i fascisti da Roma", s'est fait hurler au visage Gianni Alemanno lors de sa visite de campagne à Garbatella, le 4 juin 2013. Malgré ces contestations, jamais il ne s'est avoué vaincu. Acharnement électoral ou aveuglement, la stratégie du candidat du Pdl a soulevé critiques et moqueries. Beaucoup se souviendront longtemps, par exemple, de la photographie en noir et blanc où il enlace un chat effrayé.
Le mandat de cinq ans de Gianni Alemanno n'a pas été de tout repos. "Nous avons fait beaucoup mais ça n'a pas suffit. Personne n'est en tort, je prends la complète responsabilité des fautes qui ont été commises [lors de ce mandat]", a reconnu l'ancien résident du Campidoglio suite à sa défaite. Une défaite qui s'explique peut-être par les scandales qui ont éclaboussé le maire sortant et son parti de 2008 à 2013.
Du plan de prévention pour une neige qui n’est jamais arrivée à l’affaire du parentopoli*, les dernières tribulations de Gianni Alemanno n’avaient pas manqué de faire rire le Web. Les internautes se réjouissent ainsi de son départ et le saluent en cœur sur Twitter.
source: lepetitjournal.com
Maintenant au travail, y a pas de temps à perdre et il faut juste souhaiter aux romains qu'il en fera beaucoup plus pour eux car Alemanno lui n'a strictement rien fait sauf remplir les poches des ses amis !!!!!