Le président du Conseil italien a réussi à se maintenir au pouvoir au terme d'un vote de confiance particulièrement périlleux.

Silvio Berlusconi a gagné son pari. Après avoir reçu une confiance largement prévisible au Sénat (162 voix contre 135), le président du Conseil italien a sauvé son gouvernement en obtenant 314 scrutins contre 311 à la Chambre des députés. Jusqu'au bout, le résultat du vote à l'Assemblée nationale aura été incertain, plusieurs élus ayant changé d'avis à la dernière minute, notamment ces dissidents censés voter contre Berlusconi. Le scrutin s'est donc déroulé dans un climat très tendu et, à l'extérieur du Parlement, des incidents ont opposé forces de l'ordre et manifestants.

Le résultat à la Chambre démontre une fois de plus la capacité du Cavaliere à renverser tous les pronostics. Si ses méthodes sont discutables - une enquête pour corruption est en cours -, elles se sont montrées efficaces : donné perdant d'une dizaine de voix il y a seulement quinze jours, le président du Conseil a su rallier à sa cause les plus incertains des élus Futur et Liberté (FLI) qui avaient suivi le président de l'Assemblée et ancien allié du Cavaliere, Gianfranco Fini, dans sa tentative de putsch. Mais la stratégie de rupture a échoué et Fini est, indiscutablement, le grand perdant de ce jour. Ce n'est pas un hasard si, à quelques minutes du résultat, celui qui a arrêté de fumer il y a un an a quitté le perchoir pour allumer une cigarette...

Bossi, le gagnant

Les règlements de comptes ont d'ailleurs déjà commencé au sein du FLI, qui risque de se disloquer dans les jours qui viennent. Les colombes du parti remettent en question la politique de Fini et exigent la démission d'Italo Bocchino, président du groupe parlementaire et leader des faucons. En outre, le Peuple de la liberté (PDL), présidé par Berlusconi, exige la démission de Fini du perchoir de l'Assemblée, car il n'est plus l'expression de la majorité du Parlement. Acteur silencieux de la crise et membre de la coalition, Umberto Bossi (Ligue du Nord) sort, lui, renforcé de l'épreuve de force. La nouvelle majorité se limite désormais à son parti et au PDL de Berlusconi : Bossi détient donc la "golden share" d'un gouvernement qui dépend entièrement de son bon vouloir. Et si la crise devait néanmoins déboucher sur des élections, la Ligue du Nord serait certaine de pratiquement doubler ses élus. Umberto Bossi joue gagnant-gagnant.

Au-delà d'une victoire personnelle sur son ennemi Fini, Berlusconi n'aura pourtant pas le loisir de se laisser aller à l'euphorie. Avec une majorité de 99 députés, son exécutif n'a pas été en mesure d'imposer sa politique durant deux ans. Avec, désormais, seulement 3 voix d'écart à la Chambre, l'Italie est ingouvernable. Le Cavaliere va profiter de la trêve des confiseurs pour gagner du temps et tenter de rallier quelques députés supplémentaires. Il offrira aux centristes de l'UDC d'entrer au gouvernement, même si Pier Ferdinando Casini, son leader, s'est déclaré hostile à cette hypothèse. S'il échoue dans sa manoeuvre d'élargissement de la majorité, il ne restera au président du Conseil que le recours aux élections anticipées pour renforcer à l'Assemblée. On évoque déjà à Rome le début du mois de mars pour ce retour aux urnes. Et rien n'empêche Berlusconi d'espérer une nouvelle victoire électorale.

Source - Le Point

c'est bien désolant !!!!!!!!

Je suis pas une spécialiste de la politique, mais franchement il ridiculise tous les Italiens avec ces bouffonneries et ces scandales.


je sais pas si dans le pacifique vous voyez toutes pitreries , mais c'est affligeant

Comme tu peux le voir, on a toutes les informations, comme vous